Le Datura un danger pour les hommes et les chevaux

Le 08.09.2023
3

Présentation

Le datura est une plante herbacée annuelle, mesurant jusqu’à 1,5 m. La floraison s’étale de juin jusqu’aux gelées. Les fruits produits sont des capsules recouvertes d’épines pouvant contenir jusqu’à 500 graines chacune. Présent sur tout le territoire français, le datura est une plante toxique responsable de nombreux accidents y compris chez l’homme. Le datura contient des alcaloïdes tropaniques (atropine et scopolamine) qui agissent sur le système nerveux central des Hommes et des animaux entrainant des troubles cardiaques y compris à faible dose...

Prolifération

Depuis 2003, date de l’arrêt de l’atrazine, les populations de datura ne cessent d’augmenter partout en France. On en retrouve désormais jusqu’en Normandie, dans les zones cultivées mais aussi sur les bords des routes, les ronds-points, les terrains vagues et les jardins. Cette plante très toxique se dissémine très facilement. La gestion de cette solanacée devient primordiale.

Comment prévenir l’intoxication au Datura

Surtout ne pas laisser monter à graine les daturas. Débarrassez les pâturages de cette plante nuisible. Assurez-vous qu’il n’y a pas de fruits fendus dans les alentours, car si les graines sont disséminées dans le paddock, elles pourraient être mangées par votre cavalerie. L’entretien de vos paddocks et pâturages est essentiel pour lutter contre le Datura comme pour les autres plantes toxiques.
L’idéal pour supprimer le Datura consiste à broyer votre pré vers la fin août, début septembre. Puis, suivant la région, vous verrez fleurir le Datura en fin septembre ou début octobre. Il sera alors facile de le repérer dans l’herbe courte, et de l’arracher, sans oublier de prendre les racines. Portez des gants voire une combinaison et une visière pour éviter les risques de brûlures. Pour les plantes déjà à graine, dans la mesure du possible, les sortir de la parcelle. Les recommandations de destruction évoquent un compostage sur plateforme étanche à plus de 70°. A défaut, vous pouvez les laisser sécher à l’abri. Le datura ne doit pas être brulée, vous risquerez de faire échapper des gaz à leur tour toxiques.

Quelles sont les parties toxiques de la plante ?

L’ensemble de la plante est toxique, tout particulièrement les feuilles, les fleurs et les graines. Autre point important à savoir : la plante reste toxique à l’état séché. Au sujet de la toxicité des différentes parties de la plante, la concentration d'alcaloïdes réelle dépend bien sûr de l’espèce concernée, mais aussi de l’âge de la plante. Les graines sont particulièrement toxiques pour les chevaux. Les effets d’empoisonnement ont lieu en moyenne 30 à 60 minutes après consommation.

Pour les équidés, attention au foin séché

Sa forte odeur et son goût désagréable sont dissuasifs pour les chevaux qui ne consomment pas de Datura en général. Soyez particulièrement vigilant avec le fourrage de vos chevaux : le foin séché peut contenir de jeunes plants de Datura. En effet, le Datura est souvent adventice, c’est à dire présent comme mauvaise herbe, dans les cultures céréalières ou maraîchères. Ce qui signifie donc qu’il peut facilement contaminer les ensilages et les fourrages. C’est malheureusement le mode d’intoxication le plus courant. 120 à 180 grammes de matière sèche sont suffisants pour tuer un cheval.

Vigilance pour le public 

Sa consommation, accidentelle ou volontaire, a déjà entraîné plusieurs cas d'intoxications en France, notamment en Grand Est. L’esthétique de cette plante peut attirer. Il est donc essentiel de l’éradiquer dans tous les lieux fréquentés par vos cavaliers.

Description des symptômes

Humains Équidés
Dans l’heure suivant l’ingestion de datura, les premiers signes cliniques apparaissent : troubles digestifs (nausées, vomissements), sécheresse de la bouche, accélération du rythme cardiaque, dilatation des pupilles, état d’agitation, hallucinations, etc., pouvant être accompagnés d'une désorientation, voire de convulsions et d’un coma. Dans certains cas, les premiers signes cliniques apparaissent plusieurs jours après l’introduction d’un foin contaminé. On peut observer : Une sécheresse des muqueuses, une tachycardie, une mydriase : dilatation anormale de la pupille, des coliques de « stase », une alternance prostration-excitation notamment, à des degrés divers en fonction de la quantité consommée.

En cas de doute, consultez médecin et vétérinaire dans les meilleurs délais.

1   2

Partager sur les réseaux