Lettre ouverte pour le maintien des promenades à Poney dans Paris

Le 30.11.2021

Les conventions qui lient la Ville de Paris et les établissements équestres pour la mise en œuvre de promenades à poney dans huit parcs et jardins Parisiens doivent être entérinées lors du Conseil de Paris de décembre 2021. Depuis quelques jours, l’association Paris Animaux Zoopolis (PAZ), ouvertement antispéciste conduit une campagne de presse pour en réclamer l’annulation. Le Groupement Hippique National (GHN)  s’inquiète de cette nouvelle campagne qui participe à éloigner un peu plus les activités rurales de l’environnement urbain.

Balades à poney dans Paris de quoi parle-t-on


Quelles sont donc ces balades à Poney que l’association PAZ cherche à faire interdire, au même titre que la pêche ou la dératisation ? Il s’agit d’animations proposées aux familles dans les différents Parcs et Jardins de la capitale. Les jours ou les enfants n’ont pas école, lorsque la météo est favorable, des poney clubs sous concession de la ville de Paris transplantent leurs activités pour permettre aux plus jeunes Parisiens de découvrir le contact du poney à l’occasion de petites promenades. Nous sommes bien loin de la description laborieuse proposée par PAZ selon laquelle des poneys seraient transformés en bêtes de sommes abandonnés à la soif de soumission de nos chères têtes blondes et de leurs familles.

L’objectif recherché au travers ces balades est de mettre en contact les familles citadines avec le monde des poneys, leur faciliter l'approche et leur permettre de se familiariser avec les animaux. Ce sont souvent ces premières foulées qui conduisent vers une vie d’Homme de cheval. Les exemples célèbres sont nombreux…

PAZ, une approche partisane


Sur le site de l’Association PAZ, on retrouve une pétition ayant recueillie moins de 3 500 signatures. Plus que la pétition, c’est surtout l’argumentaire à charge développé par l’association pour inciter à sa signature qui interpelle.

Selon PAZ, « les balades à poney constituent un « acte impulsif », considérant le poney-objet comme un bien de consommation ». Si le pouvoir magnétique du poney sur les enfants est indéniable n’en déplaise à PAZ, pour prendre part à une balade, chaque enfant doit être accompagné d’un adulte qui en a la responsabilité et contrairement à ce qui est écrit, le lien affectif se crée dès la première caresse. De même l’association évoque également des déplacements constants, laissant ainsi imaginer une vie sur les routes. En réalité, les poneys ne sont conduits sur Paris qu’hors période scolaire et lorsque la météo le permet. Une heure de parcours dans un camion ou bien un van spécialement équipé pour les accueillir suffisent pour rejoindre les parcs de la Capital de leurs lieux de résidence usuel qu’ils retrouvent chaque soir au sein d’un environnement naturel adapté à leurs besoins.

Position des instances professionnelles


Le GHN, syndicat des dirigeants de centres équestres réagit à cette campagne : « On constate une exigence croissante de la société vis-à-vis du bien être des équidés avec lesquels nous proposons nos activités. Cette demande légitime ainsi qu’une prise de conscience collective se sont traduites par la création d’une charte pour le bien être Equin ainsi qu’un guide de bonnes pratiques partagés depuis 2016 par la profession. De plus chaque professionnel est accompagné régulièrement par des vétérinaires sanitaires et différents organismes de contrôle qui veillent au bien-être de nos cavaleries. Pour autant, nous refusons catégoriquement de nous voir dicter nos conduites par des associations animalistes partisanes. Nous demandons à la mairie de Paris de confirmer les concessions et plus généralement aux pouvoirs politiques de ne pas céder aux sirènes électoralistes ni  légiférer en réaction aux actions conduites par ces associations. Le bien être équin n’y gagnerait rien en revanche, l’équitation en France qui reste l’un des derniers ponts entre urbains et ruraux y perdrait beaucoup ! La présence des poneys et chevaux dans nos villes est un marqueur fort de notre culture et de notre civilisation, cultivons-le !  

 

Philippe Audige 

Président du GHN

Partager sur les réseaux